Dès son arrivée en Europe, le sucre a bousculé notre mode de consommation. S’il occupe aujourd’hui une place de choix dans notre alimentation, il a connu un franc succès dès le XVe siècle. Et n’est pas étranger à celui du café… Venise, point de gravitation du commerce européen, importe alors sur le continent ces deux produits exotiques. Ajouter du sucre dans son café permettait de camoufler son goût rance, développé après plusieurs mois de transport en bateau et des techniques de cuisson hasardeuses. A notre cher XXIe siècle, ce constat n’a guère évolué et le sucre sert toujours à gommer les défauts d’un mauvais café… et contre toute attente les accentuer !
Car au-delà du goût souvent trop amer d’un café de modeste qualité, c’est en réalité son acidité que l’on fait ressortir en y ajoutant du sucre. Ce qui est justement beau dans un bon café, fraichement et justement torréfié, c’est cet équilibre entre l’acidité, l’amertume et toute la complexité aromatique propre à chaque grain. Fruité, boisé, épicé, floral, végétal, grillé, acidulé… c’est la promesse d’un café de torréfacteur, qui s’applique à sublimer et harmoniser tous les arômes et goûts naturellement présents. Aujourd’hui avec la nette montée en qualité du café chez votre torréfacteurs, c’est certainement le moment idéal d’essayer de le déguster… sans sucre !